Bon...La télé, çà intéresse personne, mais visiblement, çà excite quand même beaucoup de monde:
)
C’est vrai que, pour le moment, le sentiment que j’en retire se rapproche assez de ce qu’écrit Gilbert : “Il n’y a de pire sourd que celui qui ne veut entendre”, ce qui tendrait bien à me prouver qu’il sera difficile de donner une image positive du body tant que les athlètes donneront l’impression (j’ai dit l’impression:
) de s’engueuler en permanence.
Mon objectif, à l’origine, était tout autre: Essayez d’être concret (et constatons ensemble, effectivement, qu’on n’a pas besoin de montrer sa tête à la télé, sauf que....dès qu’il y a une proposition, tout le monde s’y précipite, et ce, à n’importe quel prix, d’où les dérapages:
). Je laisse tomber quelques instants ce média pour ne parler que des compétitions, du strict point de vue du journaliste & réalisateur que je suis (je sais, Thierry, c’est fatiguant, etc...mais la méthodologie de la contraction isométique -sic!- on s’en fout totalement quand on est spectateur, sauf si vous voulez rester entre intiés:::Je reprends mon image sur le patinage: imaginez, lors de retransmissions de galas, les commentateurs vous donner le détail de toutes les figures techniques...).
Mais bref, je voulais prendre comme exemple (et, croyez-moi, il y aura du chemin à faire) l’hypothèse où on enregistrerait un concours pour une diffusion. Cà m’est arrivé de nombreuses fois (depuis...1982, où je réalisais avec une régie à trois caméras certains championnats de France, et, depuis, en caméra de reportage, sur plusieurs Grand Prix). Cela supposerait beaucoup de mises au point préalables, si l’on veut bien “rendre” la manifestation, et ce, avec les organisateurs et les athlètes. A savoir:
1/ C’est la tarte à la crème que l’on rencontre dans tous les numéros du Monde du Muscle depuis des années: les éclairages. Rares sont les manifestations dignes de ce nom, organisées dans une “vraie” salle de spectacle (j’ai connu des gymnases, des halls de foire, des stands de Salons, et même des...sous-sols de Casino!). Alors, forcément, on se retrouve avec des éclairages minables, mal orientés, mal répartis, qui desservent autant les athlètes que les photographes. Remarquez bien que, pour une “sélection” ou un pseudo “open” où il y a trois compétiteurs en scène, c’est pas bien grave, mais il y en a toujours un qui est surexposé et les deux autres dans le noir, même si çà n’apparait pas forcément à l’oeil nu...
2/ Le “timing”...Ah, la catastrophe! Pas de présentation, ou alors avec un micro qui en général siffle ses “larsen” toutes les trentes secondes parce que le chairman du jour ne sait pas qu’il ne faut pas passer devant les haut-parleurs (lesquels sont mal orientés aussi). On attend “trois plombes” que le public commence à grogner pour commencer (les athlètes ne sont pas prêts? Et alors? Il fallait peut-être commencer à passe le tan avant?); puis - sauf exception dont j’ai déjà parlé - aucune présentation de la manifestation...Ou alors, c’est l’inverse: On remercie tout le monde -pire qu’à la cérémonie des César- en passant par les employés de mairie qui ont installé les balustrades et ma maman-sans-qui-je-ne-serais-pas-là...Le tout va durer plusieurs heures, comme le déplorait Gilbert dans un autre message, et personne ne se rend compte qu’il va falloir “tirer” une émission d’une heure (durée déjà immense!) d’un marathon de huit heures. Ce qui veut dire, entre parenthèses, qu’il faudra choisir au montage les plus “beaux” athlètes ou les plus talentueux, et donc mécontenter les autres (persuadés que la télé, c’est à ch...parce qu’on n’a pas retenu leur image). Parce que, imposer trois heures de défilé à un spectateur lamba, aucun directeur des programmes au monde ne s’y risquera, sauf à arriver au résultat qu’on a vu sur la chaine “Eurosport” il y a quelques années, qui “balançait” sans précautions des heures de “sélection régionale” en Ecosse ou en Angleterre, et qui s’étonnait après que “çà ne fait pas d’audience”...Ben voyons.
3/ Puis viennent (en général) les poses imposées...Je ne parle pas de la musique envoyée en fond par la sono, qui couvre presque la voix du chairman, et qui passe pour la 3642è fois Mylène Farmer ou les Dalida en remix techno.
Un petit mot sur les athlètes: Il faudra qu’on m’explique un jour pourquoi des adultes (en général:
ne sont jamais d’accord sur le sens de la droite et de la gauche, ou alors pourquoi le BB rend sourd (il faut répéter deux ou trois fois les ordres pour obtenir une réaction des compétiteurs, et, souvent, à contre-sens)...Je sais, tout çà n’est pas bien grave, mais sous l’oeil de trois caméras, çà fait “désordre”, ou plus exactement çà a quelque chose de la kermesse de fin d’année de l’école primaire de ma fille, et on ne s’attend pas forcément, en voyant le “Grand Prix du Muscle X”, à un remake de “ce-matin-un-lapin-a-tué-un-chasseur”...
4/ Le posing libre...On se dit qu’on va avoir enfin droit à un peu de créativité. Et là, en général, c’est la cata. J’ai vu des “premiers pas”, en 2004, reproduire exactement les mêmes gestes que certaines catégories en 1984. Non, je ne parle pas des poses, mais des gestes: Rien n’a changé. Même pas la musique !...Ah, la musique. Il y a eu “les années Rocky”; puis “les années JM Jarre”; puis les années “Jefferson”, puis etc...Même s’il est doué, le dixième athlète de la journée qui entre en scène sur la même musique que ses prédécesseurs, on a envie qu’il dégage vite fait.
Et encore, je ne parle pas des cassettes mises à l’envers, des CD mal calés, des improvisations sur une morceau imprévu (c’est peut-être là qu’on voit les futurs grands champions?)...
Allons jusqu’au bout (je sais, j’en suis à ma centième menace de mort:
): Je me demande parfois comment certains ne se rendent pas compte (ils ont un entraineur, non, ou au moins quelqu’un dans leur salle qui les a vus poser avant de partir au concours?) qu’ils ne font pas une routine, mais un enchainement mécanique de contractions (on n’appelle même plus çà pose). Pour des photos, c’est peut-être suffisant, mais si vous voulez passer “l’’écran”, çà posera problème! Car le principal inconvénient de ces suites crispées, c’est qu’elles ne durent qu’une seconde ou deux (chrono en main), beaucop trop court pour une régie télé: Essayez donc de montrer un athlète sous deux angles différents en aussi peu de temps: çà tient du tournage d’un clip de Star Académy! Or, sauf erreur de ma part, le but c’est quand même que l’athlète puisse montrer le mieux possible le travail des groupes musculaires...Je dois dire, que, globalement, tout ce qui précède concerne peu les féminines, peut-être plus attentives (ou plus douées?) pour la chorégraphie et le choix d’un morceau de musique qui leur correspond (sauf si c’est là encore du Pink Floyd remixé pour la pub d’une eau minérale)...
5/ La musique (toujours)...Cà, çà ne me concerne pas, mais, le jour où il y aura des gens un tout petit peu sensibles au choix des musiques, ce sera sûrement mieux pour les athlètes. Car il ne suffit pas d’avoir un CD mixé par un copain sur la table de la cuisine avec une intro de ceci et une reprise de cela pour faire une bande-son cohérente. Je ne parle pas de la qualité technique (et encore, pourquoi pas!), mais tout simplement qu’un athlète ne devrait pas poser sur une musique qui ne lui “colle” pas. Olivier Ripert, pour un magazine télé que j’avais produit pour une chaine câblée, expliquait assez bien qu’on ne met pas du hard rock (ou du Wagner) sur un physique assez fin ou élancé; c’est aussi ridicule qu’un blondinet de 1,58m qui voudrait jouer Hulk. De la même façon, une petite musique douce sur un physique lourd frisera le ridicule (ou le génie, si l’athlète l’exploite consciemment!). Mais çà, comme je le disais, après tout, çà regarde les athlètes (et les juges?)...
6/ Bon, allez, ce sera tout pour aujourd’hui...Toute ressemblance avec des événements ou des compétitions existant ou ayant existé ne serait que pure coïncidence. Je peux juste terminer en proposant d’être...concret, comme je le suggérais au début. Je suis prêt à apporter le maximum de conseils ou de renseignements à qui voudrait connaitre un tout petit peu mieux comment se mettre en valeur face à une caméra. Cela fera toujours la différence avec les images enregistrées avec la caméra du beau-frère depuis le dixième rang, à main levée::
)
Sportivement (comme toujours:
). Dominique