Le guaraná (paullinia cupana), est un arbuste de la famille des Sapindacées cultivé en Amérique du Sud, essentiellement au Brésil et au Vénézuéla.
La plante est connue par les européens depuis le XVIIIe siècle, découverte atribuée au botaniste allemand F. C. Paullini. Son fruit possède une substance, que les brésiliens appellent guaraína qui en fait la plante connue contenant le plus haut taux de caféine au monde. De part ses propriétés stimulantes, elle peut être consommée sous forme de tisane, mais le plus souvent les graines séchées et réduites en poudre sont simplement diluées dans de l'eau ou du jus de fruit. Son goût est âpre, rappellant celui de la terre, mais la saveur est très caractéristique. Le fruit de couleur rouge laisse apparaître lorsqu'il est mûr une chair blanche ainsi que les graines. Au Brésil celle-ci est cultivée dans les états d'Amazonie et de Bahia. Dans la région proche de la municipalité de Maués, les amérindiens de la nation saterê-mawé continuent de transmettre des légendes sur l'origine de la plante.
Une forme de soda, très populaire au Brésil, appellée uniformément guarana, est synthétisée à partir d'extraits de la plante. Au Portugal ainsi qu'en Allemagne une telle boisson, initialement exportée, est commercialisée depuis les années 1990.
Caractère psychotrope
La graine contient à très fortes doses une forme de caféine (plus de 4,5g pour 100g) parfois appelée guaranine mais aussi d'autres alcaloïdes comme la théophylline (0,4g) et la théobromine (0,005g).
C'est donc un psychotrope stimulant, aussi utilisé en médecine traditionnelle chez les indigènes d'Amérique du Sud pour guérir de nombreux maux (tonique, antidiarrhéique, antinévralgique).
Il serait aussi bénéfique en complément de régimes amincissants.
Il était employé en phytothérapie à l'époque précolombienne pour guérir de nombreux maux (tonique, antidiarrhéique, antinévralgique), par diverses tribus (Andira, Sataré-mawé) de la branche Tupi-Gurani. Pour le consommer, les amérindiens le râpent dans une calebasse avec une langue séchée de pirarucu (poisson géant du fleuve Amazone). On y ajoute de l’eau et du miel, pour en faire la çapo, boisson traditionnelle des Indiens d’Amazonie. Certains indigènes le mélangent parfois avec la feuille de coca pour en faire un stimulant encore plus puissant. Certains attribuent des vertus aphrodisiaques au guaraná, ses graines contenant des substances tonico-nervines qui agissent sur les centres nerveux encéphaliques en provoquant une stimulation érogène.
Eléments présent dans la graine
La graine contient différents alcaloïdes, dont, l'adénine, la caféine, la guanine, la guaranine l'hypoxanthine, la théophylline, la théobromine, la xanthine.
Elle contient également d'autres éléments : mucilages, pectine, tanins, acides aminés, acides gras essentiels, sels minéraux (calcium, potassium, phosphore, fer, cuivre, zinc, magnésium), Oligo-éléments (sélénium, germanium, strontium) et vitamines (A, E, B1, B3 et PP)
Préparation
Les graines séchées au soleil ou toréfiées sont ensuite pilées et mêlées à de l'eau pour obtenir une pâte psychostimulante du même nom. Cette pâte est généralement roulée en cylindre et parfois mélangée avec du manioc ou de la poudre de cacao. Cette préparation titre de 2 à 5% de caféine.[1]